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laurent
1 octobre 2012

Les maladies cardiovasculaires, "ça n'arrive pas qu'aux hommes"

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La Fédération française de cardiologie (FFC) a lancé jeudi à Lille un cri d'alarme pour que les maladies cardiovasculaires, qui frappent des femmes de plus en plus jeunes, soient mieux dépistées et mieux prises en charge.

Longtemps considérées à tort comme l'apanage des hommes, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes, avec 80.000 décès en moyenne chaque année contre 70.000 chez les hommes. Elles tuent chaque année sept fois plus que le cancer du sein.

"Si on ne fait rien, les femmes ne vivront plus jusqu'à 85 ans à l'avenir", a lancé la cardiologue Claire Mounier-Vehier, vice-présidente de la FFC, lors d'un débat public organisé à Lille, dans le cadre des Etats Généraux vers un Plan Coeur.

Les femmes ménopausées sont les plus à risque, mais "on voit des infarctus chez des femmes de plus en plus jeunes, principalement à cause du tabac", a relevé le Pr Claude Le Feuvre, président de la FFC.

Le tabac passe pour être à l'origine d'un infarctus sur deux avant 50 ans, mais les risques incluent également l'obésité, le diabète, le stress et l'hypertension artérielle, comme l'ont souligné les cardiologues participant au débat.

La maladie cardiovasculaire est souvent fatale chez la femme et deux tiers des femmes qui en décèdent n'ont pas eu de symptômes d'alerte.

Les douleurs thoraciques sont fréquemment atypiques, voire absentes, ce qui ne facilite pas le diagnostic. Les douleurs peuvent être plus vagues, moins intenses, parfois elles sont remplacées par des sueurs, des nausées, des vomissements ou des difficultés respiratoires qui peuvent être attribués à de l'anxiété, de la fatigue ou à du stress. "Les femmes sont fatiguées, c'est bien connu, ou alors hystériques, on ne prend pas toujours leurs symptômes au sérieux", a témoigné une participante.

"Même lorsque le diagnostic est correctement posé, les femmes font l'objet de moins de traitements et de traitements plus tardifs que les hommes", a ajouté le Dr Marie-Claude Morice, cardiologue à Institut cardiovasculaire Paris-sud.

Le résultat, a-t-elle ajouté, c'est une "mortalité accrue", alors que les traitements actuels "ont d'aussi bons résultats sur les femmes que sur les hommes".

Pour réduire cette mortalité, les cardiologues mettent en avant la prévention et une équation simple à retenir: "O-5-30" (0 cigarette, 5 fruits et légumes et 30 minutes d'activité physique par jour), avec une diminution de la consommation de sel et d'alcool et une prise en charge spécifique du stress.

Mais ils insistent aussi sur le dépistage des femmes à risque. "Je ne prescris aucune contraception avec oestrogènes chez les fumeuses de plus de 35 ans", a expliqué le Dr Brigitte Letombe, gynécologue à Lille.

Au-delà de l'association particulièrement dangereuse tabac-pilule -que de nombreuses jeunes femmes continuent à ignorer-, le diabète tout comme l'hypertension artérielle sont plus néfastes chez les femmes que chez les hommes, avec un risque de mortalité cardiovasculaire accru.

Chez les femmes de plus de 65 ans, la combinaison d'une glycémie et d'un cholestérol un peu élevés avec une hypertension constitue également un risque non négligeable.

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